Un lieu de naissance incertain. Saint-Pierre-de-Boeuf ? Condrieu ? Son prénom Joseph Francis, ou Joseph ou Francis. Pas clair.
Une date de naissance transmise de mémoire, soit celle du 15 mars 1888.
Pour le reste, sur sa vie, ses déplacements ? Arrivé aux États-Unis ? Boston ? Il m'avait parlé de patinage sur la rivière Hudson, vague mémoire... À Montréal, plusieurs petits boulots dans la peinture et la maçonnerie - dont les quais de la gare centrale ? Tellement impossible à confirmer quoi que soit, qu'il vaut mieux s'en tenir là.
Revenons donc à sa naissance, seul événement qu'il soit encore possible de retracer malgré la minceur des éléments au dossier.
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La première recherche du lieu de naissance de mon grand-père remonte à une date déjà éloignée, à l'occasion d'un inattendu voyage de réconciliation qu'entreprirent mes parents, Robert et Patricia, en France. À titre de souvenir personnel, je sais qu'il y avait eu location d'une voiture, sans surprise une Renault ! et aussi le maniement qui s'était avéré fort malhabile d'une 8mm qui filmait comme au temps du noir et blanc, mais encore plus en accéléré. Avec pour résultat des boîtes de coûteuse pellicule dont il ne reste rien. Pour la date de leur voyage, il faudra y revenir, mais je dirais un peu avant ou un peu après 1970. Déjà, mon grand-père était décédé depuis le 15 avril 1965, à l'âge de 78 ans...
Les démarches entreprises par mon père à l'occasion de ce voyage passèrent à un cheveu d'obtenir un certain succès mais par un coucours de circonstances elles demeurèrent finalement infructueuses.
Une carte de visite laissée dans une porte qui avait refusé de s'ouvrir aurait pu tout changer à cette époque plus ancienne... Mais heureusement, tout ne fut pas inutile puisque cette petite carte, sur laquelle mon père avait inscrit soigneusement son adresse a été conservée toutes ces années par Guy-Pierre Verrier. Cette carte atteste du passage de mes parents sur les hauteurs de Malleval.
Carte de visite laissée par mon père chez Georges Verrier vers 1970 |
Pourquoi donc aller frapper à cette porte ? Quel lien y avait-il là avec la tante Maria ?
Cette maison où il n'y avait personne était celle de Georges Verrier et de sa famille. Travailleur de l'industrie chimique et viticulteur à ses heures, père d'une famille de cinq enfants. Aucun lien de parenté avec Johannès, par ailleurs. Il faut dire que Verrier est un patronyme qu'on entend beaucoup dans ce petit coin de la région Rhône-Alpes. Tant est que la personne que mes parents, du moins mon père, désiraient alors rencontrer n'était pas vraiment Georges Verrier, mais bien son épouse, dame Andrée Girard.
Précisons ici que Guy-Pierre Verrier, notre hôte de Lupé à l'accueil mémorable, est fils de George et Andrée. Je me permets une petite diversion, une histoire dans l'histoire, pour ajouter que Guy-Pierre, ayant en mains la carte que papa avait laissé, avait eu l'initiative d'écrire à ma soeur Francine dans le vague but, à l'époque de travailler au Québec et de possiblement s'y installer. Francine lui avait répondu quelque temps plus tard, mais leur correspondance s'était ensuite arrêtée. Qu'à cela ne tienne, le lien entre, disons, les deux familles connaissait une petite relance.
Lettre envoyée par ma soeur Francine en réponse à celle de Guy-Pierre qui étant toujours en possession de la carte de visite laissée par papa avait eu cette initiative. |
Je reprends.
C'est Johannes Verrier, voisin d'en face sans lien de parenté, qui avait reçu la petite équipée qui s'était présentée chez lui. Il en a retenu un vague souvenir.
Johannès Verrier, sans lien de parenté, a vu un jour arriver des Québécois qui voulaient voir ses voisins d'en face. Il en conserve un vague souvenir, no de ce Fayard qui les accompagnait... |
Qui était Maria ? Quel était donc le lien que supposait mon père entre Andrée Girard et Maria et comment cela permet-il de confirmer que la trace de la Maria, qui parlait de son neuveu parti au Canada et qui travaillait dans la tannerie a été retrouvée ?
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La cave de Johan Verrier se trouve à la résidence familiale, là où feu grand-père Georges avait toujours fait son vin. Mme Girard-Verrier habite toujours à l'étage.
Le dynamique Johan Verrier, viticulteur de 21 ans qui a repris les vignes du grand-père. |
Bouteille réalisée spécialement pour l'occasion des 70 ans de Georges. |
Moi-même devant le Saint-Joseph 2010 de Johan, encore en barrique. Il fait aussi du Condrieu sur les collines escarpés de Malleval. |
Petit meuble de Guy-Pierre, reçu de sa mère mais qui aurait appartenu avant à la tante Maria |
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