mardi 28 juillet 2009

Entre autres chemins, le Chemin du Roy


Baie Saint-Paul et ses galeries d'art
Le Balcon Vert, imprenable, résiste toujours
Le parc des Grands Jardins - Le Mont du lac des Cygnes
Le Chemin du Roy entre les remparts de Québec et la plaine de Montréal
Je me demande parfois si la cruauté de jadis égale celle des guerres d'aujourd'hui. En lisant le récit de la persécution des Cathares, j'ai cru saisir que la cruauté du temps des Croisades était «créative» alors que celle d'aujourd'hui m'apparaît «standardisée».
Qu'importe !
J'ai renconté hier matin à la table du Balcon vert un couple de français, de jeunes toulousains débarqués au Québec depuis deux jours. Des grandes fenêtres de la cafétéria, la pluie tombait à grosses gouttes sur la vallée de Baie Saint-Paul. Ils m'ont tout de suite donné l'auteur de mon livre dont le nom m'échappait fortuitement. Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse. Je me fais de lui l'image d'un lettré, homme d'une certaine sagesse, «persécuté» politiquement lui aussi, dit-on, par des entités puissantes et sans scrupules, tout comme Raimond «le Cathare», le titre du livre aussi.
Les vacances sont toujours propices à la lecture, à la rêverie, à la réflexion même. C'est une activité de prédilection à laquelle je me livre au lit le soir, étendu dans mon hamac ou assis à la table de pique nique le jour... et ces derniers jours debout. J'ai lu debout sur la falaise face à Baie Saint-Paul. Je fais parfois quelques pas, comme les prêtres que je voyais, enfant, lire leur bréviaire en faisant les cent pas. Rien de religieux dans tout cela, quoique nous savons tous que de qualifier mon attitude de zen passerait, la qualifier de chrétienne, ouille !
Qu'importe !
Les Chrétiens, ouf ! On ne peut leur donner le bon Dieu sans confession. C'est ce que Baudis, qui traite de persécution et de tolérance, de la brutalité qui l'emporte si facilement sur le bon jugement me rappelle.
Le camping, la route, les pleins d'essence dans des stations service inconnues, sont encore des activités de vacances. Mais ce que je préfère est encore la randonnée à pied. Elle prend toutes sortes de formes, mais qu'elle prenne la forme athlétique, de santé ou contemplative; qu'elle se déroule sur le plat comme en montagne, je m'en délecte en haut comme en bas.
J'aurai marché seul ou en compagnie. D'abord sur les pentes traversées de sentiers juste derrière le Balcon vert; deux fois et longuement sous la bruine et la pluie d'été dans le beau village de Baie St-Paul à visiter consciencieusement les nombreuses galeries d'art. J'aurai fait l'ascension du
Mont du lac du Cygne dans le Parc des Grands jardins; Pointe du Lac, près de Trois-Rivières, pour trottiner dans la belle forêt domaniale panachée d'arbres matures et en parfaite santé pour finir par une gentille promenade à l'Île Lebel (Repentigny).
Quelles vacances ! Belles vacances !
Pas d'ampoules aux pieds, ma tente sèche dans le garage et encore plus de cent pages à lire.


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