lundi 7 décembre 2015

Poème inachevé - avril 2008

Vendredi 4 avril 2008


De cette tour, plus haute que la cîme des arbres
Ton regard plissé domine les eaux
Les jours coulent en tumulte comme les cascades d'en bas
Que reste-t-il de tes projets et ambitions ?

Quand la vie quotidienne te défie de marcher quelques pas
Sans broncher, sans trébucher, sans te blesser
Alors que tes jambes ne te supportent presque plus...
C'est beaucoup que de rentrer dignement

Enviée de tous ceux-là, de toutes celles-là
Qui ne sortent presque plus
Ignorée de tous ceux-là et de toutes celles-là
qui ne sortent presque pas

Que cette gloire est dépourvue de luxe
Que d'achever sa vie parmi ceux qui
n'en finissent plus d'achever

Quand dans mille ans notre âge
N'aura plus d'importance
Je serai ton frère et tu seras ma soeur
Sans que rien ne puisse renier
Que ma conscience est bel et bien
Le fruit de ton enfantement

Qu'est-ce que cette audace
de vivre et de défier
Ce que d'aucuns les traces
du temps auront marqués

Quand la vie calme n'est plus qu'une étreinte
Qui te serre et qui nous serre le coeur
Qui nous rappelle les jours heureux
Les jours de luxe et d'abondance

Oèu la temps se jouait au casino
Et se transigait à la bourse de jouvence
Ha! Que sont devenus ces jours de grâce
ou se conjuguaient tous les possibles

Ou tout était devant nous et rien derrière

On a beau croire, en cette foi qui, jele sais, te soutient
Comme ton ultime et appui, un au delà temps
qui trancende et pardonne toutes les abandons,

Qui trompe la solititude par la charité
et remet les péchés de tous ceux et toutes celles est de t'honorer

Qui excuse tous nos abandons, toutes nos désertions

Qu'une rivière agitée en toute saison

qui n'a plus de prairie que le nom
De ta retraite, genre de château sans gloire
Qu'y a-t-il de rassurant
Quand on a passé cinquante ans

Je suis de ta chair
Ton angoisse ne m'est pas étrangère
Le temps aplanie toutes les différences
Ton heure qui sonnera là
je la connaîtrai demain de près...

Que tes derniers temps soient l'occasion
d'une récolte abondante
Que ce printemps regorce de fleurs en abondante
aux bouquets et coloris variés
Ces bouquets garnis qui sont en nombtre
que ta féconde présence sur terre a fait naître
On est mère par la chair et pas nécessairement par l'esprit
Dans ton cas, tu es de celles-là.
Ta constance spirituelle t'honore et ce souvenir m'inspirera toujours.

Qu'ils te rendent...