lundi 16 février 2009

Escale à Antanarivo

Non prévue
au plan de vol, annoncée à la dernière seconde avec cette absence de détails dont seules les compagnies aériennes semblent avoir la recette, l'escale à Antanarivo qui retardait le vol deux heures venait de tomber. J'avoue que cela m'a contrarié.
D'autant que je croyais faussement que le vol du retour était aussi de neuf heures, comme à l'aller, alors qu'il faut plutôt se river à son siège pour douze belles heures. Question de vents dominants sans doute. Donc, ce vol de quatorze heures bien comptées, long, s'est toutefois déroulé paisiblement, pas la moindre turbulence, un charme de confort. Comme j'avais acheté Marianne et le Monde diplo, lecture qui a retenu mon attention par alternance pendant de nombreuses heures... le temps a passé.

Les Malgaches (et ressortissants étrangers) embarqués, il n'y a pas de doute, portaient tous leur histoire sur les derniers jours ou semaines vécues à Mada, mais rien ne transpirait... une atmosphère étale continuait de prévaloir... Salaire moyen de 100€ par mois ou 1€ par jour, vu du hublot, les collines dégarnies se succèdent. Comme le propane coûte le prix du revenu mensuel, la recherche du bois de chauffage et les abattages commerciaux ont fini par priver l'île de son couvert forestier. Du haut des airs, j'observe des collines nues, ravinées, une terre rouge et des rivières de la couleur de la boue.

Pour réclamation éventuelle, cette feuille nous a été remise à Paris

Plus tard
Dans la navette d'Orly, qui nous amène aux correspondances par bus et par trains, la scène de ces deux petites d'âge scolaire qui avaient fait le voyage depuis Mada et qui se trouvaient maintenant à la charge d'un couple noire et blanc de Bruxelles avait quelque chose de touchant. M'a fait réalisé que deux heures d'attente ce n'était pas grand chose par rapport aux difficultés que vivent d'autres. Les deux soeurs ne fréquenteront pas la même école, je l'ai appris à travers les mots aimables que l'on emploie pour mettre à l'aise des enfants dont on veut gagner la confiance et auxquels on veut s'attacher, peut-être. Mais au moins, elles, elles iront à l'école et elles auront une chance dans la vie que leurs petits camarades laissés derrière n'auront probablement jamais. Que s'est-il passé ? Pourquoi étaient-elles là sans leurs parents ? On peut imaginer le pire, mais elles ne faisaient visiblement pas le déplacement pour des vacances... leurs effets contenus dans deux gros sacs en plastique le laissait deviner.

Bon, fini.

Je passe la nuit à l'Hôtel Ibis, à Charles de Gaulle, nuit de récupération avant de prendre mon vol pour Montréal demain matin.

Observant la mine absente des badauds dans le RER (Réseau des trains urbains) entre Orly et Roissy (Charles de Gaulle), réunis par hasard dans un transport anonyme, chacun plongé dans son petit univers, je me suis pris à me demander si la Réunion faisait bien partie de la France...

18h10 heure de Montréal (16 février)
3h10 heure de la Réunion (17 février)

dimanche 15 février 2009

Après midi de partage avec Réunionais créoles

APRÈS MIDI CRÉOLE - APRÈS MIDI BIEN REMPLI

Repas traditionnel et délicieux chez les tantes, visite de la maison du frère de Josette ébéniste et artisan accompli; Corinne et son fils jardiniers (entre autres).
Plus tard, visite chez ses parents - pour prendre le café «péi» et parler café. Visite du jardin, s'arrêter sur les plantes et les arbres alimentaires et ornementales, etc...

Chaleur tropicale, végétation luxuriante de Saint-Joseph, du Sud sauvage.

Les photos parlent et les légendes pimentent ou détaillent. http://picasaweb.google.ca/techneau.waterwise/BalladeCryptoPmCreoleJulesFerrry?authkey=nPLwFVKxBnI&feat=directlink

La providence

La Providence n'intervient pas toujours au bon moment, mais pour moi...
(Il y a sur l'île quantité de petits lieux de culte improvisés qu'on appelle ici Oratoire - beaucoup consacrés à Saint-Expédit - qui mélangent différentes croyances. Celui-ci photographié sur le sentier aujourd'hui...)

En gros, il s'agit de descendre à gauche, de monter à droite. Puis, au retour, de procéder en sens inverse.

Petites éraflures qui seront bien vite oubliées.
Dernières heures de la dernière journée
Pour la dernière journée, j'avais prévu quelques activités digne de cette clôture de voyage. J'ai refait la rando de l'Entre-Deux - Le Tampon, mais dans le sens inverse. http://reuniontemporaire.blogspot.com/2009/02/rando-le-tamponlentre-deux.html
Cette ballade d'un peu plus de deux heures n'est pas très éloignée de la Route nationale, donc possible en cette veille de départ où il me faut remonter vers Saint-Denis. Elle demande un effort soutenu si on garde le rythme, ce qui rentre dans mes critères, et les paysages qui se modifient au fil du déplacement valent le coup.
Je me suis un peu blessé en trébuchant sur les pierres. J'estime que de si légères éraflures ne peuvent être qu'un coup de la Providence, une petite mise en garde venue du ciel m'invitant à plus de prudence. Oui, inspiré par les athlètes qui passent de temps à autre en trottinant, je me suis mis à les imiter. J'ai dû limiter mon excès de confiance après avoir laissé quelques gouttes de mon sang sur le sol réunionais (rigolons un peu!). Les occasions de faux-pas ne manquent pas sur ces sentiers si bien que, redouter le pire me semble être à la base d'une saine prudence.

Je n'ai pas l'oeil au beurre noir mais cela ne devrait tarder...

Quelle belle randonnée. Ce petit incident s'étant produit à peine au tiers du parcours, j'ai bien sûr poursuivi mon chemin avec la même détermination, tel que je l'avais prévu.
On peut voir l'album au complet de cette petite excursion faite par un temps magnifique, après une visite rapide de l'Entre Deux (que je n'avais pas vue) mais qui est très jolie avec ses nombreuses cases créoles récemment soumises à l'opération «coup de pinceau».
Le lien :



mardi 10 février 2009

Ballade et plage Vincendo

Ballade à Vincendo, dans le sud de l'île
(prononcer 20-100-do)


Très joli paysage planté de vacoas
(miumm, bon à manger,
j'en mangerai le soir même au Baril, en compagnie de Josette)
Lieu de baignade et de pique nique sans prétention,
fréquenté par les autochtones...
Le touriste est ici touriste



Mon sarong et mon hamac mis au séchage.
Après la pluie, de belles éclaircies de fin de journée...



Posted by Picasa

Bélier, t'auras pas mieux

Franchement non !

http://frankyrun.over-blog.com/article-1409696-6.html

Un bon sujet de recherche pour les enfants, de quoi se découvrir une passion pour la faune aviaire ! En fin de compte pour tout le monde... et pour Myriam. Bien sûr.

Cervelle d'oiseau

Petit oiseau bien particulier

Appelé ici familièrement bélier


Ce bélier porte aussi un «vrai nom» d'oiseau

On me l'a dit, je l'oublie, cervelle...

Grégaires, en nombre ils s'assemblent bruyamment

Dans les rameaux de l'arbre choisi Dieu sait comment

Les nids fabriqués par dizaines pendent aux branches
Comme des boules de Noël mais en plus terne
Même si le mâle les confectionne à la chaîne
La femelle boude les fruits de son talent, cette offrande
Choisissant enfin toute seule, me dit-on
Celui, l'élu, dans lequel les petits naîtront

GV
Le 10 février 2009
Pour voir l'album web :



Coiffure du XIXème

Parler de coiffure? On pourrait certes me dire de passer sur ce sujet banal. Mais je suis ici pour m'amuser et c'est souvent sur les choses d'apparence anodines que j'aime m'attarder. Quelques photos, une situation bien réelle, des gens reliés à un lieu... à leur chez-soi.

http://picasaweb.google.ca/techneau.waterwise/CoiffureDuXIXeme?authkey=xAM876TJ-2o&feat=directlink

Le Tampon croqué sur le vif

Une harmonie qui ne craint pas les contrastes.
Ici la croix et le minaret, en «réunion» sur un petit sommet... partagent l'ombre des palmiers.

Le Tampon, Sud Hôtel, vue sur la mer et sur Saint-Pierre par temps clair, tout en bas. Mais pas de photos.
Les photos, elles, croquent du centre-ville ce qui m'a donné l'envie de sortir l'APN (appareil photo numérique). Pour en savoir plus, voir l'album en cliquant ici et lire les légendes.

http://picasaweb.google.ca/techneau.waterwise/LeTamponVues?authkey=d7GnOuSjjaU&feat=directlink
Le 10 février
Sainte-Rose, au pied du volcan

Gael impose son rythme

En pleine saison cyclonique, ne fallait-il pas s’attendre à ce que le phénomène s’invite et qu’il marque la vie de l’île ? Ouais… Gaël aura, entre autres méfaits, perturbé mon voyage. D’abord l’annulation à la dernière minute d’une rando attendue de deux jours. Au départ de Cilaos il fallait passer à Mafate par le col du Tahibit, bivouac à Marla (hameau du cirque de Mafate) et retour le lendemain.

Ce n’est pas tout, mon cours supplémentaire de plongée prévu pour la journée suivante, le lundi 9 février, est à l’eau. En passant par là samedi, j’ai vu la palanque du capitaine bien à l’abri, loin dans les terres.

Le cyclone, dont le centre est passé à quelques 200 km des côtes, s’est éloigné pour ensuite se rapprocher à nouveau de la Réunion décrivant par là une trajectoire qui n’avait pas été prévue. Ses effets sur l’environnement de l’île ont été fortement ressentis : fortes pluies, 200 mm à la Plaine des Cafres; vents violents, pointe de 168 km au Piton Sainte-Rose; forte houle qui a fini par forcer la fermeture de la route du littoral pendant les jours qu’il faudra (trois ?), histoire de combler un cratère de cinq mètres creusé par les vagues. La fermeture de la route de l’ouest dans le secteur dit de la corniche (27 km dès la sortie de Saint-Denis sur lesquels la route se déroule comme une ficelle, coincée entre le front de mer à l’horizontale et des falaises abruptes à la verticale) est un gros inconvénient. Déjà que tous n’empruntent pas cette route par beau temps ! Mais c’est la seule route à grande circulation par l’ouest. Hormis de tenter le passage par le long trajet de la montagne, il faut passer de l’autre coté de l’île, par l’Est.

Autre dommage routier important, le radier endommagé sur la Route nationale à Saint-Louis… qui sera, prédit-on, la cause d’embouteillages majeurs dans le sud de l’île. On parle aussi de 80 % des serres du cirque de Salazie (production de tomates entre autres) qui seraient détruites ou endommagées, rupture de l’alimentation en eau à plusieurs endroits, ravines engorgées et radiers submergés, ici et là, qui auront isolés des familles, de petits villages. Quelques mortalités, des inconvénients pour tous.

Arrivé ici au temps des litchis, je repars au temps des ananas. Entre les deux, une évolution du climat qui n’est pas pour le mieux. Plus de pluie, du temps nuageux. Les sentiers de randonnée deviennent de plus en plus impraticables et la mer pas nécessairement aussi accueillante. Un changement de rythme s’impose soudainement au voyageur que je suis. Mon emploi du temps se modifie forcément, mes projets de fin de vacances prennent un autre tour. C’est donc sans trop de peine que j’ouvre mon ordinateur pour me remettre à l’ouvrage… Le compte à rebours du retour est commencé, l’heure est venue d’ouvrir certains dossiers consciencieusement apportés avec moi. S’il faut certes planifier son départ, un retour n’a pas moins de raison d’être quelque peu préparé.

Sur ces mots, je vais profiter d’un ciel gris et du temps doux pour aller faire mes longueurs en plein midi.

Le 10 février
Sud Hôtel, Le Tampon

vendredi 6 février 2009

Photos de plongée

Autoportrait

Après avoir fini de m'attarder au masque, aux palmes, à la combinaison; de jongler avec la bouteille (qu'on appelle le bloc, ici), le stabilisateur (stab, harnais qui retient la bouteille), la ceinture de plomb, le détendeur, le détendeur d'urgence, et tout l'attirail... à la cinquième leçon quoi! il me restait alors du temps libre pour prendre quelques photos. Un coup fait le recyclage des pixels, voici le résultat épuré.


L'Étang salé les Hauts
6 février 2009

Dix jours avant le décollage.

lundi 2 février 2009

Rando Le Tampon_L'Entre-deux

Vue du Bras en aval avec pont piétonnier à l'horizon, le sentier invisible sur la photo serpente sur les deux falaises.
Cette rando commence à environ 500 mètres d'altitude et on ne va pas plus haut. Nous sommes ici loin des sommets de l'île, donc proche des zones habitées : les deux villes du titre, plus Saint-Pierre, Saint-Louis, L'Étang Salé. C'est pour ça, et aussi pour le peu de temps qu'il faut y mettre pour l'aller-retour, que plusieurs amateurs de plein air en ont fait leur rando des jours ouvrables. Pour moi, accompagné de Marie-Nathalie qui m'a fait découvrir cet endroit très accessible, il nous aura fallu un peu plus de deux heures de marche énergique.

Le sentier longe d'abord un champ de canne à sucre à gauche et descend ensuite en lacet pendant une heure sur une pente assez raide. Après avoir croisé une petite bananeraie (tenue par le seul habitant du lieu ?), Nathalie me fait remarquer un jacquier et des jamblongniers (ou jamblonniers ?). En bas, on entend le Bras de la Plaine, jolie rivière alimentée notamment de cascades (v. photo). On peut s'y rafraîchir dans un décor bucolique à l'aller et au retour si on le souhaite. De là, pour revenir au sentier, il faut passer le pont piétonnier, pour remonter ensuite jusqu'au village voisin. C'est au retour que nous avons posé notre sac une trentaine de minutes, face à la cascade, avant de fournir l'effort nécessaire pour remonter le versant le plus raide.

Pour la petite histoire, Nathalie me raconte que le curé d'un des deux villages refusant de baptiser certains enfants, les paroissiens décidèrent d'aménager ce sentier, question de se rendre au village voisin pour profiter des sacrements d'un curé plus libéral. Se maintenir d'aplomb dans le sentier des premiers temps (un sentier «lontan», pour utiliser un mot créole que je connais) devait certainement constituer tout un défi aux forces de la gravité, sans oublier le nouveau né au bout des bras. À plusieurs endroits, le sentier est en effet littérallement taillé dans le roc de l'escarpement.

Au départ et chemin faisant, j'améliore mes connaissances en fruits endémiques de la Réunion. J'apprends, tout en croquant dedans, que le fruit du goyavier est beaucoup plus petit que celui du goyave, qu'il se présente en deux couleurs, le rouge et le blanc (qui en fait est jaune). Ce sont donc pratiquement deux espèces car ils n'ont pas non plus le même goût. Le jamblonnier donne le jamblong. Ce fruit ne se conserve que peu de temps, il ne se prête donc pas à la mise en marché. Sa consommation pigmente d'aileurs la bouche d'un bleu violacé... ce qui peut déplaire. Ces espèces poussent naturellement en forêt, suffit de savoir les remarquer... ce que j'ai pu faire avec un peu d'aide.
Il y a aussi le jacquier, le fruit le jacques ou Ti-jacques...


Halte du retour au pied de la cascade

Ouchhh! Gare aux petits cailloux du Bras de la Plaine... mais quel plaisir d'aller sous la cascade!

Vue sur Bras de la Plaine en amont

Le goyavier, fruit du goyavier, (à ne pas confondre avec le goyave), le jamblong, le Ti-Jacques, fruit du jacquier, consommé comme légume et comme fruit lorsqu'il est bien mûr...
Intéressante intro aux saveurs réunionaises. Goyavier blanc et rouge dans l'assiette, le jamblong est plus petit, difficile à voir ici.

dimanche 1 février 2009

Petit bungallow Étang salé les Bains

Lieu de mon séjour du 14 au 31 janvier. Près de la mer, tout ce qu'il faut, calme, un peu chaud.

http://picasaweb.google.ca/techneau.waterwise/MonPetitChezMoiLETANG_SALE?authkey=UKvEqSr1cyE&feat=directlink

Rando au volcan

Encore là, des paysages superbes. Pluie, brouillard dès la mi-journée.

Plusieurs photos : Plaine des sables vue du haut, etc. pour tenter de rendre justice au paysage. Si je découvre la façon de mettre les vidéos en ligne, cela serait encore plus représentatif.

http://picasaweb.google.ca/techneau.waterwise/RandonneeAuVolcan?authkey=Y-XfxigC6QA&feat=directlink

Samedi, le 24 janvier 2009

Rando Maïdo-Grand Bénare

Failles profondes à proximité du sentier. Mieux vaut ne pas le quitter...
Petit coup d'oeil de Yaëlle pour faire le plein de courage


Le brouillard monte de Mafate, longeant la falaise.


Aire de départ


Plusieurs heures de marche le long du rempart qui surplombe le cirque de Mafate. Belles vues à l'ouest peu après le départ de la randonnée, soit le plateau, la ville de Saint-Paul tout en bas et la mer au loin. Puis une vue saisissante sur le cirque et les petits hameaux isolés qui le peuple. Malheureusement, le brouillard s'est vite mis à monter du bas, voilant la vue pour le reste. Un dénivelé de quelques 800 mètres, pour finir à près de 2900 mètres, soit environ 170 mètres de moins que le Piton des Neiges, la sommet le plus haut de l'Océan indien.

De l'Hôtel les Sables noirs
Étang salé les Hauts
Dimanche, le 1er février